Revue de littérature #7

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Quels sont les logiciels libres que l’État conseille en 2022 ?

La direction interministérielle du numérique et Etalab actualisent la liste des logiciels libres recommandés par État. Il y en a 287.

Comme tous les ans, le Socle interministériel de logiciels libres (SILL) actualise ses suggestions pour les administrations qui souhaitent quitter certains programmes propriétaires. 2022 ne déroge pas à cette règle et des propositions supplémentaires — quelques dizaines — ont été rajoutées ces derniers mois.

Le document, daté du 5 août  inclut plusieurs nouveautés depuis le début de l’année, en plus des programmes qui continuent d’être conseillés, comme Firefox, Gimp, Chromium, Debian, Drupal, FileZilla, Discourse ou Apache.

Si le SILL se veut un guide à destination des services publics pour orienter dans le choix des logiciels libres, le travail de sélection tient compte aussi de leurs besoins et de leurs retours d’expérience. En la matière, Les contributions sont variées : ont contribué au SILL des partenaires comme Pôle Emploi, le ministère de la Culture, l’IGN, le CEA et des universités.

Le SILL bénéficiait par le passé d’une mise à jour annuelle. Désormais, cela se fait au fil de l’eau.
« Il est actualisé en continu par les groupes de travail et publié par Etalab en version web », indiquait à ce sujet la DINUM en mai 2021. Il y a un site dédié dorénavant, consultable à tout moment pour voir s’il y a eu de nouvelles entrées depuis la dernière fois.

La DINUM ne conteste pas les atouts du logiciel libre. Mais elle n’envisage pas pour autant l’abandon des logiciels propriétaires, qui ont aussi des arguments — si on dit que le logiciel libre coûte moins cher qu’un outil propriétaire, il faut toutefois envisager des dépenses dans la formation du personnel et une possible résistance de sa part à une transition sur un autre logiciel.

En conséquence, le SILL est avant tout un guide pour accompagner les services publics. Il ne s’agit pas forcément de remplacer tout de manière idéologique.

À ce sujet, la DINUM rappelait que « l’approche de l’État privilégie l’efficacité globale, en dehors de tout dogmatisme, pour lui permettre de choisir entre les différentes solutions, libres, éditeurs ou mixtes. »

Article rédigé par Julien Lausson, publié le 05 août 2022 à 18h45
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La transition dépend de nos dynamiques collectives et de nos choix de société 

Désirables, faisables et à quelles conditions ? L’an dernier, l’ADEME a soumis les quatre scénarios de l’étude Transition(s) 2050 à une trentaine de nos concitoyens pour qu’ils nous disent ce qu’ils en pensent et dans quelle mesure ils sont prêts à s’embarquer dans ces nouveaux modèles de société. Le point avec Sarah Thiriot, sociologue à l’ADEME.

Quelle est la vocation de ce feuilleton « modes de vie » ?
Sarah Thiriot :  Pendant deux ans, l’ADEME et ses partenaires ont mené des travaux prospectifs afin d’éclairer les décisions à prendre dans les années à venir pour atteindre la neutralité carbone en 2050. Cela a donné naissance à un rapport intitulé « Transition(s) 2050. Choisir maintenant. Agir pour le climat » qui dépeint quatre scénarios cohérents et contrastés, respectivement baptisés « Génération frugale », « Coopérations territoriales », « Technologies vertes » et « Pari réparateur »

L’idée de consacrer un feuilleton aux modes de vie s’est imposée parce que nous savons qu’une approche purement technico–économique n’est pas suffisante pour répondre à l’urgence environnementale.
Or le processus de transition dépend non seulement de nos comportements individuels, mais surtout de nos dynamiques collectives et de nos choix de société.

Concrètement, quels étaient les objectifs de l’étude et comment s’est-elle déroulée ?
S. T. ; Pour cette étude, nous sommes allés à la rencontre de 31 citoyens d’âges, de situations matérielles et d’horizons géographiques variés, que nous avons interrogés chacun pendant deux heures. L’idée était de leur présenter les quatre scénarios sous forme de courts récits illustrés, pour qu’ils puissent les appréhender et s’y projeter ; mais aussi de les interroger sur leur ressenti : quels sont, à leurs yeux, les plus désirables et les plus réalisables ?

Ces deux derniers aspects nous ont permis d’explorer les bénéfices et les contreparties perçus pour chacun des scénarios, en fonction des aspirations et des valeurs des enquêtés, mais aussi de leurs marges de manœuvre pour envisager ces transformations de leur mode de vie quotidien.

Quelques résultats pour chacun des scénarios ?
S. T. Le premier, Génération frugale, est assimilé par certains enquêtés à une utopie : il leur paraît désirable mais pas nécessairement faisable.
Cette difficulté à envisager de nouvelles pratiques (notamment le partage d’objets) tient surtout au fait que l’offre de services sobres reste peu développée et méconnue.
À l’opposé, d’autres enquêtés y voient un risque de repli communautaire et une menace pour l’autonomie individuelle.
Le scénario Coopérations territoriales est traversé par cette même tension, même s’il suscite moins de débats : les répondants saluent en particulier l’accent mis sur l’accompagnement par l’État et les collectivités territoriales des pratiques de sobriété comme la mutualisation, le redéploiement des services publics et le renouveau de la participation politique.
Dans le scénario 3, les technologies vertes pour le suivi et la maîtrise des consommations sont reçues avec davantage de réticences. Les enquêtés pointent notamment un risque de déshumanisation des rapports sociaux, la destruction d’emplois par la robotisation et la marchandisation des données.
Enfin, le dernier scénario, Pari réparateur, est vecteur d’inquiétude et semble une continuation dystopique de notre société actuelle. Les développements technologiques poussés à leur paroxysme, afin de maintenir les modes de consommation individuels, paraissent irrationnels aux enquêtés. Plusieurs répondants s’interrogent sur les impacts environnementaux et sociaux d’un modèle qui pourrait créer plus de pollution et de déchets qu’il n’en évite.

Avez-vous été surprise par certains résultats ?
S. T.  : Nous avons été étonnés par les résultats, qui invitent à la nuance : aucun scénario n’est ni massivement désiré ni franchement rejeté.
Au regard des débats actuels qui se cristallisent autour de la sobriété notamment, on aurait pu s’attendre à davantage d’hostilité pour les modèles impliquant une baisse drastique des consommations. Au contraire, je constate qu’une large part des personnes interrogées ne considère pas la consommation individuelle de masse comme l’élément central de leur liberté.
Bien évidemment, il s’agit d’une facette importante de l’adhésion aux scénarios, mais les enquêtés la pondèrent au regard des contreparties, environnementales et sociales, qu’elle suppose.
Par exemple, ils expriment un souci particulier vis-à-vis des inégalités et soulignent le besoin de considérer les difficultés des plus démunis dans la transition.

Des enseignements pour l’avenir ?
S. T. L’un des enjeux de cette enquête était d’identifier les conditions qu’il faudra réunir pour favoriser l’émergence de nouveaux modes de vie afin de parvenir à la transformation de notre modèle de société. Trois points clés semblent se dégager. D’abord, partager les efforts entre tous les acteurs pour qu’ils ne reposent pas uniquement sur les citoyens. Cela suppose l’enrôlement des entreprises et une volonté politique ambitieuse pour imbriquer les actions individuelles dans des systèmes collectifs sécurisants et bien régulés.
Ensuite, -répondre aux attentes de justice sociale et de transparence ; c’est indispensable si l’on veut que nos concitoyens acceptent des transformations qui renouvellent la vision du bien commun comme de la liberté individuelle.
Enfin il apparaît indispensable de renouveler les formes démocratiques et les modalités de la participation. Nous devrons envisager un système de délibération qui permette à tous de prendre part aux décisions prises, à commencer par ceux qui sont les plus démunis et les plus impactés par les changements à venir.

Greenwashing : l’étau se resserre pour les entreprises fallacieuses

A partir du 1er janvier 2023, les entreprises ne pourront plus communiquer sur une "neutralité carbone", à moins de pouvoir le prouver. Pour l’Ademe, l'agence de la transition écologique, l'expression devrait carrément être bannie pour les entreprises.

A l’heure où monte la pression pour l’engagement des entreprises, la chasse au greenwashing est ouverte. Et le combat se complique pour les sociétés peu scrupuleuses, à mesure que la réglementation se durcit.

Car depuis 2021, le greenwashing est officiellement reconnu comme une pratique commerciale trompeuse par l’article 10 de la loi climat et résilience. Les contrevenants s’exposent ainsi à deux ans d'emprisonnement et 300.000 euros d’amende. Un montant qui pourrait être porté à 10 % du chiffre d’affaires annuel moyen (sur les trois derniers exercices), ou à 50 % des dépenses engagées pour la campagne délictueuse.

L’ARPP, brigade anti-greenwashing
En 2021, parallèlement à la loi climat, l’Arpp, l'Autorité de Régulation Profesionnelle de la Publicité, a pris cinq engagements pour contrer le greenwashing et mieux faire appliquer la dernière version de sa recommandation développement durable, applicable depuis août 2020.
Le 12 juillet 2022, l’ARPP a publié un premier bilan sur les quatre premiers mois de son application par les entreprises, en collaboration avec l’Ademe.
Résultats : plus de 10 % de non-conformité, "un taux bien supérieur aux manquements observés vis-à-vis d’autres recommandations thématiques, regrette Valérie Martin, cheffe du service mobilisation citoyenne et médias de l’Ademe. Une telle méconnaissance de la recommandation est inquiétante."  

Greenwashing vicieux et dangereux pour la transition Car le greenwashing retarde la prise de conscience de la réalité des efforts à accomplir, empêche les entreprises qui s’engagent vraiment de se distinguer, freine les changements de comportements, et mine la confiance dans les sociétés.
Un greenwashing d’autant plus vicieux qu’il n’est pas toujours explicite et peut prendre des formes très variées.

En finir avec la "neutralité carbone" trompeuse des entreprises
D’ailleurs, pour éviter toute confusion, l’Ademe recommande de bannir totalement l’argument de neutralité carbone pour les entreprises, -que l’engagement derrière soit sincère ou non, la neutralité na pas de sens à cette échelle.
La loi climat a opté, elle, pour une option plus soft : elle interdit toute communication autour d’une neutralité carbone, à moins de pouvoir prouver que des actions ont été mises en place pour y parvenir, et ce dès le 1er janvier 2023.
Pour le reste, difficile de l’extérieur de tracer une ligne claire entre greenwashing et communication authentique d’autant que "le greenwashing c’est comme la prose, on peut en faire sans le savoir", argue l’ARPP. 

"Le problème vient de moins en moins de la publicité traditionnelle, qui demande souvent son avis à l’ARPP avant diffusion, souligne Valérie Martin. En revanche, agences et annonceurs ne font pas valider leurs spots pour les réseaux sociaux, sur Youtube ou les publi-communiqués. C’est là qu’on voit le plus de contenus problématiques", observe l’experte. 

ll y a en tout cas un sujet de formation du monde culturel, communicants et médias en premier lieu, estime l’Ademe. A la fois sur la recommandation de l’ARPP, et sur les enjeux globaux du changement climatique. "Comment voulez-vous faire des pubs qui parlent d’environnement, si vous n’en maîtrisez pas les enjeux et les impacts ?", argumente Valérie Martin qui insiste sur le rôle crucial de toute la filière communication.

Article rédigé par Agathe Beaujon, publié le 08.08.2022 à 18h12
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Canicule : les datacenters anglais d’Oracle et Google disjonctent

La chaleur record qui a sévi en Europe cette semaine a provoqué des difficultés techniques dans les datacenters britanniques de Google et d’Oracle le mardi 19 juillet. Le jour même où le Royaume-Uni a enregistré la journée la plus chaude de tous les temps.

La région Europe-West2 de Google, basée à Londres, a connu une panne liée au refroidissement qui a commencé à 19 heures – heure de Paris – le 19 juillet, et a été résolue à 5 heures du matin le lendemain.

Simultanément, l’infrastructure de refroidissement du centre de données Oracle UK South, situé à Londres, a également été affectée par les températures élevées. OCI, le cloud public d’Oracle, a été obligé de mettre hors tension une partie de son infrastructure, afin de se protéger contre des défaillances matérielles en cascade, dit sa page d’état.

La période de chaleur extrême observée en Europe est, selon tous les observateurs, liée à l’arrivée du changement climatique. Le groupe de réflexion sur la résilience des centres de données, l’Uptime Institute, avait alerté depuis des années les opérateurs de centres de données qu’ils encouraient de nouveaux risques de panne liés à ce phénomène.

Adam Bradshaw, directeur commercial chez ServerChoice, un prestataire de datacenters en colocation basé à Stevenage, au Royaume-Uni, se dit sidéré par la situation : « Même si les datacenters sont construits pour résister à toutes sortes de circonstances, leurs systèmes de refroidissement, dont dépendent les serveurs pour fonctionner, ont été poussés à leur capacité maximale en raison des températures record que nous avons connues "

En l’occurrence, plus il faut consommer d’électricité pour refroidir l’informatique, moins un datacenter est écoresponsable et plus son propriétaire est susceptible d’être sanctionné par des taxes.

Au moment même des pannes à Londres, le fournisseur de cloud public français Scaleway se félicitait sur Twitter de maintenir ses salles informatiques modernes à 26 °C, soit 10 degrés en dessous de la température extérieure observée. Et, ce, sans utiliser d’électricité, en projetant juste de fines gouttelettes d’eau.

Article par Caroline Donnelly, Journaliste et Yann Serra, LeMagIT
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Libération Panorama - Ecologie : les médias indépendants se plient en quatre

Ils s’appellent « Reporterre », « Vert », « Climax » ou « Limite », et sont à l’avant-garde du récit de l’écologie et du réchauffement climatique. Optimisme, radicalité, critique sociale et technologique : chacun aborde le sujet avec sa propre ligne. 

Au commencement, il y avait la Gueule ouverte. Fondé en 1972, le « journal qui annonce la fin du monde » se fera pendant huit ans le relais des luttes écologistes de l’époque.

Cinquante ans plus tard, c’est tout un écosystème de médias écolos qui bourgeonne pendant que l’urgence climatique se fait plus pressante que jamais. Des publications qui rectifient le récit qu’en font certains médias généralistes : plusieurs journalistes spécialisés ont pointé du doigt des articles accompagnant les désastreux épisodes caniculaires, encore illustrés par de joyeuses photos de baignade. Si les médias mainstream évoluent dans leur couverture du réchauffement climatique, il reste du chemin à faire.

« Reporterre », l’écho des luttes écolos

D’abord, Reporterre a été un magazine, en 1989, avant de s’arrêter et d’être relancé sur Internet en 2007 par le journaliste Hervé Kempf. Géré par une association d’intérêt général à but non lucratif, le média se professionnalise en 2013. 

Ce projet est né de la mobilisation pour Notre-Dame-des-Landes, raconte son fondateur. Le média s’est donné pour mission de porter l’écologie dans le débat public et d’en faire une question politique centrale. Avec une ligne éditoriale claire : « Reporterre est une chambre d’écho aux mouvements sociaux et de lutte, fait savoir Kempf. Reporterre est donc le plus ancien quotidien d’information sur l’écologie. Il se revendique comme étant le plus « gros joueur » : 1,6 million de visiteurs uniques en juin et un chiffre d’affaires annuel du même ordre en euros. Il fait de l’indépendance son socle immuable. Un atout (aussi marketing) à l’heure où la défiance à l’égard des médias ne cesse de croître. Le journal est en accès libre, sans publicité, sans actionnaire et financé à 97 % par les dons de ses lecteurs.

« Vert », newsletter fraîche et pédago

Vert, « le média qui annonce la couleur », a un slogan court, épuré à l’os. « Pour ne pas faire complètement hippie », dixit ses créateurs. Parmi les derniers nés de la sphère des médias dédiés à l’écologie, la newsletter apparue en janvier 2020 sous l’impulsion de Loup Espargilière s’est développée sur la base d’un constat : « On a une défaillance du journalisme en matière d’écologie qui a trop souvent tendance à oublier l’aspect social, deux thèmes pourtant intimement liés comme on l’a vu à travers les gilets jaunes ». Dans Vert, on trouve un récit de l’écologie ni chiant ni culpabilisateur. A la façon d’un petit journal, la newsletter déroule les sujets et permet de s’informer tous les jours en sept minutes chrono. Un outil pédagogique, de vulgarisation pour le grand public.
Seulement deux ans et demi après sa mise en route, la newsletter quotidienne revendique 15 000 abonnés, trois fois plus que l'an passé. 
Un modèle zéro pub, 100 % indépendant et sans barrière tarifaire, financé grâce aux dons, à la vente d’abonnements aux collectivités et aux formations dispensées aux entreprises.

« Climax », fanzine malin anti-greenwashing

A entendre son cofondateur Dan Geiselhart, toute la ligne éditoriale du fanzine Climax tient dans la couverture du premier numéro. « Apocalypse Pas Now », titre la revue parue fin juin, aux couleurs orange et violette. Pas de vert, comme c’est pourtant souvent le cas dans les médias écolos : Climax veut marquer sa différence.
"On a constaté que l’urgence climatique est souvent traitée dans les médias de deux manières : par-dessus la jambe dans beaucoup de médias généralistes, ou de manière très anxiogène, ce qui peut être démobilisateur. Nous choisissons de traiter la question environnementale de façon positive, mais sans se voiler la face."
A l’origine, Climax est une newsletter hebdo payante (4 euros par mois). Après avoir épinglé le bullshit du secteur de la tech depuis 2017, Dan Geiselhart et Lauren Boudard, ses créateurs devenus éditeurs de médias, ont vu dans le greenwashing rampant un autre terrain de jeu.
2 000 abonnés plus tard, Climax veut désormais surtout s’installer hors d’Internet avec cette version papier, sans pub, prévue pour être trimestrielle et confectionnée par une quinzaine de contributeurs à la pige et une rédactrice en cheffe salariée. Disponible sur commande et dans quelques librairies, à 15 euros l’exemplaire, le premier numéro du fanzine – plutôt une revue en réalité, vu le soin apporté à l’objet – a été tiré à 1 500 unités. En attendant le prochain numéro, début octobre.

« Limite », les écolos cathos en revue

D’inspiration chrétienne, décroissante, anti-libérale, technocritique… Difficile d’appréhender à première vue Limite, revue en vente à l’abonnement et en librairies fondée en 2015, disponible pour la première fois en kiosques à l’occasion de son numéro d’été. Un numéro comme un « one shot », histoire de « faire un coup, de recréer de la nouveauté et de remobiliser notre lectorat », fait valoir son directeur Paul Piccarreta. 
La revue reste radicale dans son approche de l’écologie, refusant le clivage droite-gauche. « On est proches d’une écologie telle qu’elle était pratiquée, pensée dans les années 60-70 avec une critique du système technicien, raconte Piccarretta. C’est ce qui nous différencie d’autres publications, avec, aussi, l’idée que la seule autre technologie viable, ce sont les low-techs [des technologies dites « douces », plus locales et sobres en ressources, ndlr]. »
Sa ligne est ainsi à l’« écologie intégrale », courant idéologique hostile au capitalisme technologique et au progrès au sens libéral du terme. Ce qui conduit régulièrement Limite à publier des articles de réflexion technocritique, notamment sur des questions de bioéthique, contre la PMA ou la GPA.
Des positions qui ont souvent valu à la revue d’être classée parmi les publications de la mouvance réactionnaire, d’autant plus que certains de ses cofondateurs ont fait partie de la Manif pour tous.

Article rédigé par Adrien Franque et Aurore Coulaud, publié le 30 juillet 2022 à 10h05 
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Waze, Google Maps et Mappy devront inciter les voyageurs à adopter une conduite éco-responsable

Un décret publié le 3 août impose aux applications de guidage routier d'afficher les quantités de gaz à effet de serre rejetées lors de chaque trajet. Ces applications devront également suggérer aux utilisateurs des alternatives moins polluantes aux voyages en voiture.

Les applications de transports devront elles aussi faire de la prévention. C'est ce qu'indique un décret publié au Journal officiel le 3 août dernier.

Concrètement, les sites et applications de guidage GPS comme Waze, Google Maps, Mappy ou encore Bonjour RATP vont devoir mieux informer les usagers sur l'impact négatif de leurs trajets sur l'environnement et leur santé.

Si le trajet de l'utilisateur comprend un passage en voiture sur une portion où la vitesse maximale autorisée est supérieure ou égale à 110 km/h, les plateformes devront proposer des itinéraires alternatifs permettant une baisse de 20 km/h de la vitesse, et donc une baisse des émissions.

Article Les Echos, publié le 8 août 2022 à 19:20
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Le décret