Revue de littérature #9

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Définition des (biens) communs selon Silvia Federici

Guillaume Rouan, Médias Numériques, Innovation & Nouveaux Usages @ Les Champs Libres, nous rappelle la définition des (biens) #communs, en 8 points, selon Silvia Federici, professeure émérite & chercheuse à Hofstra University de New York.

[À lire dans "Réenchanter le monde : le féminisme et la politique des communs", Paris/Genève, Éditions Entremonde, "Rupture" n°29, avril 2022]

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Ludovia : Sobriété numérique : quelles responsabilités pour l’École ?

Article rédigé par Nejiba BELKADI.
Publié le 26 août 2022.

Comment résoudre les « tensions » qui existent entre les responsabilités de l’École vis-à-vis de ses propres politiques en matière de numérique et celles qui concernent la formation des jeunes ? Comment réguler sa consommation de matériels numériques ? Ce sont quelques-unes des questions qui ont été soulevées à l’Université d’été Ludovia dans le cadre d’une table ronde sur le thème des « responsabilités de l’école pour un numérique « sobre et éthique » ». 

Existe-t-il une « tension » entre l’éducation au numérique et l’éducation avec le numérique ? La réponse est oui, mais il est possible de trouver des équilibres d’usage et de faire des choix éclairés. Pour Alexandra Wisniewski, directrice générale adjointe de Réseau Canopé, les usages numériques permettent de résoudre des problématiques complexes : « Les professeurs nous attendent sur des sujets comme la différenciation pédagogique, que le numérique peut en effet assurer. » 

Parce qu’elles sont 50 % à avoir vu le jour ces 5 dernières années, les entreprises EdTech sont particulièrement soucieuses des enjeux actuels de l’impact écologique, de la sobriété numérique ou encore de de l’éthique des données.

Face à ces défis, l’importance du rôle que doivent assumer les acteurs de la sphère éducative pour répondre aux nombreuses injonctions d’un numérique plus responsable n’a jamais été aussi prégnante.

François Jourde, coordinateur éducation numérique auprès des Écoles européennes, estime que c’est une « transition jumelle », à la fois numérique et verte, qui doit être pensée, y compris dans l’école : « Demain, les enseignants, du fait de leur expertise pédagogique, devront disposer des savoirs permettant de faire le bon choix des outils technologiques avec, comme donnée de départ, l’impératif de la sobriété. »

De leur côté, les EdTech qui développent et vendent des solutions numériques prennent aussi part à l’éducation au numérique.

Le besoin d’accompagnement exprimé par les entreprises est d’ailleurs important, d’où l’utilité d’initiatives comme celle de la CNIL qui, via son dispositif Bac à Sable, accompagnera 5 projets EdTech pour les aider à développer des produits vertueux en matière de protection des données. 

Autre action concrète que les établissements et les collectivités peuvent mener : la rationalisation des achats d’équipements et de ressources.
Pour Nicolas Micas, DSI du Conseil départemental de l’Ariège, c’est la voie que les élus de sa collectivité ont choisie : « Pour des questions éthiques et budgétaires, les équipements individuels doivent être réduits.

Un point de vue que partage Claudio Cimelli, directeur de projet au sein de laDNE : « Il faut s’éduquer à la sobriété, c’est-à-dire à la façon dont on utilise le numérique lorsqu’il est le plus efficace, mais tout en ne tombant pas dans l’austérité. L’objectif est donc de mieux équiper les établissements en vue d’éviter les redondances d’équipements. »

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Occitanie : un train solaire qui carbure à l’autoconsommation collective

Philippe Bourguignon, ancien directeur de recherche chez Engie, vit une retraite active. Il développe depuis plus de quatre ans déjà l’idée d’un éco train qui fonctionnerait au fil du soleil selon le modèle de l’autoconsommation collective en boucle locale, un système voulu en courant continu pour éviter les coûts de conversion. De quoi envisager des trajets domicile-travail à 2g CO2/km par passager, la plus faible empreinte carbone au monde, mais aussi le transport des fruits et légumes des agriculteurs locaux en circuits-courts !

Une initiative innovante, scrutée de près par l’Ademe, dont le premier tronçon pilote de 9 kilomètres devrait voir le jour entre Albi et Saint Juéry en Occitanie en 2023, puis entre Auch et Agen dans une deuxième phase !

L’autoconsommation collective ouvre des horizons sans fin et sans limite en matière de stratégie énergétique.
Mettre en avant la valeur d’usage L’idée est simple et terriblement pertinente. Il existe aujourd’hui sur le territoire français de nombreuses petites lignes de chemins de fer promises à disparition par manque de trafic. Ses lignes existantes sont une richesse. Elles maillent parfaitement le territoire, celui de la ruralité désormais livrée au « tout automobile ».

Le long de ces lignes, dans les gares de proximité, Philippe Bourguignon envisage de créer des sortes de structures solaires avec stockage en ombrières sur des parkings ou au-dessus des voies pour alimenter les trains électriques solaires mais aussi quelques voitures électriques dans une optique de combler la problématique du fameux dernier kilomètre.

Installés à l’ombre des panneaux solaires, rames de train et voiturettes feront appel à moins de climatisation une fois en fonctionnement.

« Mon idée maîtresse sur ce type de projet est de remplacer le prix du marché par une valeur d’usage. Je ne mets pas un prix en face du solaire mais bien un usage apte à séduire diverses clientèles potentielles. Tout en intégrant bien entendu le fait que le photovoltaïque garantit le prix du transport et de l’énergie pendant quarante ans » confie Philippe Bourguignon.

Les paysans pourront également profiter de cette initiative qui fait la part belle aux acteurs du territoire. Des casiers frigorifiques prévus dans cet écosystème logistique/transport du futur permettront le transport de produits frais et souvent bio vers les lieux de consommation. Un plus pour les agriculteurs qui oeuvrent en circuits courts.

8 millions d’euros pour commencer
Quid du train ? Il est à l’étude dans les locaux de la société Socofer, une ETI installée à Tours qui construit des motrices et des rames en petite série depuis plus de 120 ans. Pour coller à sa vocation écolo, la cabine des trains sera conçue en fibre de lin solide et légère, qui dispose d’une faible empreinte carbone.

Pour démarrer le projet, Philippe Bourguignon va créer une société de projets avec la Région Occitanie. Pour son lancement, le projet bénéficie d’un financement qui s’ »élève à huit millions d’euros, l’Ademe et le plan d’investissement France 2030 étant les principaux contributeurs.

Philippe Bourguignon rêve aussi d’une destinée européenne pour son ambitieux projet de mobilité solaire propre.

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Le gouvernement injecte 20 millions d'euros dans l'Anssi pour renforcer son accompagnement des hôpitaux

Article rédigé par JULIEN BERGOUNHOUX et publié le 26 août 2022.

L'attaque visant le Centre hospitalier Sud-Francilien, basé à Corbeil-Essonnes, aura été celle de trop pour le nouveau gouvernement. Les ministres du numérique et de la santé s'y sont déplacés conjointement pour annoncer un budget supplémentaire de 20 millions d'euros à l'Anssi afin de renforcer l'accompagnement des établissements de santé.

Le ministre délégué au numérique Jean-Noël Barrot et le ministre de la santé François Braun se sont rendus au Centre hospitalier Sud-Francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes ce 26 août. Leur visite fait suite à la cyberattaque survenue le week-end dernier qui a fortement handicapé l'établissement.

Il s'agit d'un cas de ransomware, les pirates exigeant une rançon de 10 millions d'euros. L'hôpital fonctionne depuis en mode dégradé.

Lors de ce déplacement, les ministres ont annoncé une enveloppe de 20 millions d'euros qui devra permettre à l'Agence nationale pour la sécurité des systèmes d'information (Anssi) de renforcer son accompagnement des établissements de santé sur le territoire.

Il faut dire que la liste des victimes commencent à se faire longue.

On notera que cette vulnérabilité face aux attaques informatiques n'a pas été mitigée par le fait que le Centre hospitalier est relativement récent. Il avait en effet été inauguré le 23 janvier 2012. La sécurité informatique n'avait sans doute, comme souvent, pas été une priorité.

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