Revue de littérature #10

person holding pile of books
Photo by Thought Catalog on Unsplash

Rapport "L'échelle de communalité"

Sébastien Shulz, Post-doctorant à l’Université Paris Nanterre et initiateur du Collectif pour une société des communs, nous propose une note d'analyse dans la dernière parution du Labo des tiers-lieux à propos de l'excellent rapport "L'échelle de communalité" dirigé par J. Rochfeld, M. Cornu, G.Martin, qui proposent des pistes stimulantes pour intégrer les biens communs au droit français.

L'Échelle de la communalité est un rapport qui a soulevé un certain intérêt au sein du mouvement français des communs mais qui est passé relativement inaperçu dans le milieu académique et le monde juridique. Pourtant, ce document touffu de 520 pages (et de plus de 1 500 notes de bas de page !) représente à nos yeux un outil intellectuel important pour au moins deux raisons. D'un côté, il offre une grille d'analyse graduelle permettant de dépasser le débat catégoriel binaire pour savoir ce qui est, ou n'est pas, un commun. De l'autre, il recèle d'une grande variété de propositions pour « intégrer les biens communs » au droit français. Dans cette fiche de lecture, Sébastien Shulz, docteur en sociologie et spécialiste des communs, dresse un résumé de ce dense rapport avant d'apporter quelques éléments pour enrichir le débat.

Revue Esprit - La démocratie des communs

Les « communs », dans leur dimension théorique et pratique, sont devenus une notion incontournable pour concevoir des alternatives à l'exclusion propriétaire et étatique.

Opposés à la privatisation de certaines ressources considérées comme collectives, ceux qui défendent leur emploi ne se positionnent pas pour autant en faveur d'un retour à la propriété publique, mais proposent de repenser la notion d'intérêt général sous l'angle de l'auto-gouvernement et de la coopération. Ce faisant, ils espèrent dépasser certaines apories relatives à la logique propriétaire (définie non plus comme le droit absolu d'une personne sur une chose, mais comme un faisceau de droits), et concevoir des formes de démocratisation de l'économie.

Le dossier de ce numéro, coordonné par Édouard Jourdain, tâchera de montrer qu'une approche par les communs de la démocratie serait susceptible d'en renouveler à la fois la théorie et la pratique, en dépassant les clivages traditionnels du public et du privé, ou de l'État et de la société.

Numéro de juin 2022
En savoir plus

Amazon et Microsoft renoncent à leurs data centers en Irlande... faute d'électricité

Alors que les deux premiers fournisseurs de services cloud au monde se préparaient à implanter des data centers en Irlande, ils vont probablement devoir renoncer à leur projet. En cause, la crise énergétique.

Les data centers consomment trop en Irlande

En 2021, EirGrid, l'opérateur public de transport d'électricité en Irlande, a prévenu que Dublin risquait de connaître des pannes d'électricité en raison d'une demande excessive en énergie, et plus particulièrement de la part des centres de données déjà existants dans le pays et dirigés par les géants du Cloud. Si cette demande ne diminuait pas, il était donc probable que plusieurs pannes généralisées aient lieu. La même année, la Commission irlandaise de réglementation des services publics (CRU) a qualifié les centres de données de « principal moteur de demande homogène » sur le réseau. 

Les autorités ont donc décidé de ne pas accorder l’accès à l'électricité à d’éventuels nouveaux data centers, mettant un arrêt net aux plans d’Amazon et de Microsoft qui avaient préalablement obtenu l’accord du gouvernement pour installer leurs centres dans le pays.

Le pays se prépare à une pénurie d’énergie

À l’instar du reste de l’Europe, l’Irlande fait face à une pénurie d’énergie. EirGrid a d’ailleurs prévu des manquements pour les hivers 2023 et 2024. Au mois de juin, le gouvernement a approuvé une production d'urgence de 450 MW pour couvrir ces périodes. Dans ce contexte, le besoin colossal en énergie des data centers, uniquement pour le refroidissement de ces derniers, pose question. D’autant plus que les géants de la technologie sont généralement assez discrets à ce sujet et refusent de partager de nombreuses informations. 

Article de Mathilde Rochefort
Publié le 24 août 2022
Lire l'article en entier

Vers un numérique écoresponsable - épisode 9 -Les implications de la loi REEN pour les collectivités territoriales

La Mission Interministérielle Numérique Écoresponsable publie un nouvel épisode sur le numérique responsable. Dans ce nouvel épisode, Caroline XU - Conseillère coordination des programmes numériques à l'ANCTerritoires revient sur les articles 34 et 35 de la loi Réduction de l'empreinte environnementale du numérique et les implications pour les collectivités locales.