Revue de littérature #32

Table Ronde - Communs numériques et transition écologique - 17 novembre 2022

Table Ronde - Communs numériques et transition écologique- 17 novembre 2022 Cette table ronde était animée par Corinne Vercher-Chaptal (USPN) avec la participation de Sébastien Broca (Université Paris 8), Agnes Crepet (Fairphone), Stéphane Crozat (Framasoft) et Lionel Maurel (INSHS/CNRS).

S’adapter à +2 °C ou +4 °C ? Scénarios, projections et politiques d’adaptation.

Article de Loïc Giaccone – 1er mars 2023

"Dans cet article, je me suis concentré sur la question des niveaux de réchauffement et des scénarios, en vue d'élaborer une stratégie d'adaptation. Je n'ai pas abordé des questions de fond qui restent ensuite à décider (voir aussi l'article récent de Vivian Dépoues sur ce sujet) : quelle adaptation souhaite-t-on ? Incrémentale, ou transformative ? Là-dessus le HCC indiquait : "Reste à savoir ce qui, dans le processus de transformation, doit être maintenu tel quel. Du point de vue des sociétés, il y a résilience lorsque des fonctions, des identités, des valeurs fondamentales, sont préservées. L’adaptation suppose donc des choix, des priorisations et des actions graduées dans le temps. À cet égard l’adaptation soulève un problème « fondamentalement éthique, car son but est de protéger ce à quoi nous accordons de la valeur ». Elle est donc une question politique qui nécessite, dans une optique de transition juste, d’être abordée par des processus démocratiques les plus inclusifs possibles.""

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Faut-il créer un service public de l’urgence climatique ?

Extraits de l'article du Monde, réservé aux abonnés, rédigé par Nabil Wakim, créateur du Podcast « Chaleur humaine », publié le 23 février 2023.

"Sur le front de la lutte contre le changement climatique, il y a au moins deux bonnes nouvelles. D’abord, tout le monde – ou presque – est désormais d’accord sur l’objectif : atteindre la neutralité carbone en 2050. La France a même inscrit cet horizon dans la loi – tout comme la plupart des Etats gros émetteurs de carbone. Ensuite, il y a désormais un consensus politique sur le fait que cette transition va demander des investissements massifs : sortir du pétrole, du gaz et du charbon impose de changer profondément nos manières de nous déplacer, de nous nourrir, de travailler, d’habiter.

C’est bien le cœur du problème : l’immensité du chantier pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de la France fait désormais consensus, mais la mise en œuvre reste très insuffisante.

Pourquoi, malgré le fragile consensus politique sur la question climatique, l’atteinte des objectifs fixés semble-t-elle hors de portée ? 

La loi sur les énergies renouvelables, qui vient d'être votée à l'Assemblée, se concentre sur la levée d'obstacles juridiques, sans permettre de comprendre comment la France va parvenir à multiplier par dix ses capacités solaires et à installer trois fois plus d'éoliennes.

Comment parvenir à mettre en œuvre des politiques climatiques efficaces tout en embarquant une large part de la population ? La plupart des stratégies actuelles envoient des signaux aux entreprises et au marché. Il est de plus en plus clair que cette formule n'est pas suffisante pour atteindre les objectifs.

De plus en plus d'observateurs prônent un rôle accru de l'Etat et des collectivités locales pour organiser et structurer les investissements. Autrement dit, la puissance publique doit prendre la responsabilité d'exécuter la transition. Pourquoi ne pas imaginer un service public spécial, chargé à la fois de mener les politiques climatiques et d'organiser la formation des salariés vers des emplois décarbonés ?

Ce service public pourrait également être le visage et le guichet unique de la transition, dans les territoires, pour aider les citoyens qui cherchent à rénover leur logement, à installer des panneaux solaires, ou les copropriétés perdues dans les démarches administratives. Cet interlocuteur unique pourrait également être le partenaire des entreprises, au niveau local, pour qu'elles bénéficient d'aides ciblées et d'un accompagnement pour décarboner leur activité.

Cette vaste mobilisation collective pourrait incarner une transition créatrice d'emplois, efficace et lisible pour les citoyens français. On serait même tenté de souffler aux pouvoirs publics un nom pour cet outil concret pour sortir collectivement des énergies fossiles : le service public de l'urgence climatique."

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Essai "Politiser le renoncement"

"Politiser le renoncement", le nouvel essai d'Alexandre Monnin - lien externe paraîtra le 7 avril prochain.

"L’humanité dépend pour sa survie d’une organisation sociale et d’infrastructures qui ne pourront être indéfiniment maintenues. Pour que la Terre reste habitable, il faut organiser le renoncement, pas seulement à l’échelle individuelle, mais aussi à l’échelle de ces « communs négatifs » qui composent notre cadre de vie. Le problème est qu’on ne redevient pas facilement « terrestres » à huit milliards. Ce livre propose une politique des communs négatifs qui nous permette de penser les moyens d’un détachement anticipé et non brutal pour les populations les plus fragiles."

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