Revue de littérature #42

Olivier Alexandre est sociologue, chargé de recherche au Centre Internet et Société du CNRS. Il a publié aux éditions du Seuil un livre intitulé La Tech – Quand la Silicon Valley refait le monde, fruit d’une enquête de plusieurs années. 

"Dans cet entretien de plus d'une demie heure, Olivier Alexandre explique comment il en est arrivé à dresser une « sociologie transversale de la Silicon Valley ». Il raconte la façon dont on vit et se comporte dans cet endroit du nord de la Californie où se concentrent des milliers d'entreprises de haute technologie comme Google, Apple et Facebook. Il revient sur le fonctionnement d'une économie d'investissement où les capital risqueurs jouent un rôle-clé et où l'échec est partout mais dédramatisé. Enfin il est question des idéologies qui circulent dans la Silicon Valley, des contradictions de ce modèle et de l'encadrement des visées technologiques."

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Article de Libération, rédigé par Ludovic Séré et Elise Viniacourt, publié le 20 juin 2023

"A l’imaginaire de l’intelligence artificielle (IA) est souvent associé celui, flamboyant, de la Silicon Valley. De vastes open spaces au blanc immaculé, des cafétérias avec baby-foot, des salaires aussi gros que des cerveaux d’ingénieurs… Et pourtant, l’IA, c’est aussi une main-d’œuvre de l’ombre, implantée dans des pays du Sud et attelée à des tâches beaucoup moins reluisantes, dans des conditions parfois déplorables.

Des employés kényans qui décortiquent pendant neuf heures des textes décrivant viols et agressions pour policer ChatGPT. De travailleurs indépendants vénézuéliens qui, pour quelques centimes, se réveillent la nuit et annotent des images d’autoroutes afin d’aider les futures voitures autonomes à garder le cap. Ou encore, bien en amont dans la chaîne de l’industrie, des enfants congolais qui usent leur santé au fond de mines de cobalt, minerai prisé pour la fabrication du matériel informatique. La situation est telle qu’aujourd’hui certains chercheurs évoquent une « recolonisation ». Une analyse controversée parmi les universitaires mais qui interroge : qui sont et où sont ces petites mains de l’IA ?"

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Coop Cycle  a lancé vendredi dernier la campagne Amazon #DeliverChange.

Huit structures du réseau participent et mènent une campagne simultanée, dans 4 pays et en 4 langues différentes. Pendant deux semaines, les vélos et les tricycles des coopératives arboreront une campagne de sensibilisation sur le dernier kilomètre et son impact sur les villes. Cette campagne aura surtout pour objectif de dénoncer les formes de livraisons des grandes entreprises de logistiques et notamment Amazon.

"Du fait de l’augmentation du commerce en ligne, nous constatons une explosion des trajets liés dédiés au dernier kilomètre, multipliant les camions et les camionnettes  pour la réalisation des livraisons. Face au besoin de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre et à l'impact énorme de ce dernier maillon de la chaîne, nous enjoignons les grandes entreprises à recourir à la livraison à vélo pour désengorger et ne pas polluer nos centres villes. Quant aux consommateurs, nous les invitons à se tourner vers le commerce local. Nos coopératives offrent une réelle solution alternative pour une livraison du dernier kilomètre respectueuse de l'environnement et des droits des travailleurs."

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Communiqué de presse du 26 juin 2023.

"La préparation du projet de loi de finances pour 2024 entre dans une phase de finalisation. France Universités demande que le budget de l’enseignement supérieur et de la recherche soit établi en cohérence avec l’ensemble de ses missions et des grands enjeux nationaux.

Il ne s’agit nullement, pour France Universités, de s’affranchir des principes de bonne gestion financière mais de rappeler que les universités ont dû, au cours des exercices écoulés, faire face à l’accroissement de leurs charges, notamment pour augmenter leurs capacités d’accueil de nouveaux étudiants. En l’espace de 10 ans, en effet, les universités ont vu leur effectif étudiant s’accroitre de près de 20 %, sans que les moyens accordés soient suffisants. Sur ces dernières années, les universités ont, entre autres, amorti plus de 600M€ d’augmentation de leur masse salariale principalement lié au Glissement Vieillesse Technicité avec comme conséquence de nombreux gels d’emplois et, aujourd’hui, une perte d’attractivité des métiers du supérieur..."

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