Revue de littérature #70

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(Ré)apprendre à compter avec Alexandre Rambaud

Podcast #40 "Time To Shift" réalisé par Les Shifters.

"Dans cet épisode, on découvre comment mettre hors combat le green washing. L'objectif : revisiter le bilan comptable des entreprises pour VRAIMENT intégrer les impacts écologiques de leurs activités dans les décisions. Décapant radical pour tous les vernis verts pas sincères, testée et re-testée dans une multitude d'entreprises partenaires, la comptabilité CARE a tout d'une arme de restructuration économique massive. A vos calculettes et tableurs soldats, Alexandre Rambaud, chercheur pour AgroParisTech, le CIRED et la Chaire Comptabilité Ecologique sera votre instructeur."

Alexandre Rambaud revient sur les enjeux essentiels de la comptabilité pour la transformation écologique de nos sociétés et parle activement, dans ce cadre, du mouvement C.A.R.E. (Comprehensive Accounting in Respect of Ecology), comme boussole pour cette transformation, la communauté C.A.R.E. étant fédérée par le CERCES - Cercle des Comptables Environnementaux & Sociaux et par la Chaire Comptabilité Écologique. "Plus qu'une comptabilité (ou plutôt un retour aux sources de ce qu'est vraiment la comptabilité dans sa dimension socio-économique centrale), C.A.R.E. est un mouvement de restructuration rigoureuse des activités des organisations, embarquant une vision transformative sociale : l'idée de mettre au coeur de nos économies la protection de l'environnement, des êtres humains, tout comme on protège le capital financier..."

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OpenStreetMap dans les collectivités

Article de Benoit Ribon, Expert en stratégies territoriales pour la gestion des ressources, publié le 22 septembre 2023

"OpenStreetMap (OSM) est un projet de cartographie libre et collaboratif qui occupe une place importante dans l'écosystème de la donnée géographique. De plus en plus d'acteurs, et notamment des collectivités, ont fait le choix (à raison) d'appuyer tout ou partie de leur Système d'Information Géographique sur OSM. Dans cet article, je présente quelques références d'initiatives menées par des collectivités."

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Comment les déchets ont envahi tous les milieux : la folle histoire du « poubellocène »

Article du Monde par Claire Legros, publié le 02 février 2024 - réservé aux abonnés

Il est question notamment dans cet article des communs négatifs, voici quelques extraits : 

"Alors qu’ils n’existaient pas jusqu’à la fin du XIXᵉ siècle, les déchets ont colonisé le vivant. Au-delà des défis techniques qu’ils soulèvent, ils sont devenus un terrain d’enquête pour les sciences humaines, qui s’attachent à éclairer les systèmes et les mythes à la source de leur production.

Ils sont devenus les compagnons familiers de nos destinées modernes. Abandonnés sur les plages, prisonniers des glaciers ou concentrés en gigantesques vortex dans les océans, les déchets ont envahi tous les milieux, colonisé jusqu’au vivant. Microscopiques ou encombrants, à l’état solide, liquide ou gazeux, ils tracent sur les mers de nouveaux chemins mondialisés, saturent les airs et les sols, investissent désormais l’espace. Parfois qualifiés d’« ultimes » ou de « polluants éternels », ils s’imposent dans nos assiettes, notre eau potable, et jusqu’à la pointe de nos cheveux.

[...]

Il s’agit aussi d’un enjeu démocratique et de justice sociale. Car ce sont surtout les populations les plus défavorisées des pays pauvres ou celles des territoires sacrifiés des pays riches qui sont le plus affectées par les installations de recyclage ou de stockage des « déchets ultimes », ces résidus qu’on ne peut plus traiter « dans les conditions techniques et économiques du moment », selon la formulation adoptée en 1992 dans le code de l’environnement. C’est d’ailleurs au sein des luttes sociales contre ces implantations, menées par des acteurs du mouvement pour les droits civiques, que sont nées les notions de justice environnementale et d’écoracisme dans les années 1980 aux Etats-Unis.

Qu’il soit radioactif ou plastique, comment prendre en charge cet héritage ? Le philosophe Alexandre Monnin propose de mobiliser la notion de « communs négatifs », inspirée des travaux de la politiste Elinor Ostrom (1933-2012) sur les « communs », ces ressources partagées, lacs, forêts ou prairies, autour desquelles les communautés s’organisent pour en bénéficier sans les épuiser. L’auteur de Politiser le renoncement (Divergences, 2023) invite à « recomposer des rapports de solidarité nouveaux entre des territoires et des populations plus ou moins éloignés », afin de « partager de façon juste » la responsabilité et les coûts de ce qu’il appelle les « déchets de l’anthropocène » : à la fois sols pollués et déchets radioactifs, mais aussi réalités « techniques, managériales, économiques ou encore logistiques » qui ont conduit à les produire. Une façon de reconnaître les interdépendances entre ceux qui tirent parti de la production de richesses et ceux qui en payent le prix."

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Plan d’action national pour la France 2024-2026 : Partenariat pour un gouvernement ouvert

Plan national du ministère chargé du Renouveau Démocratique, décembre 2023

Les "communs numériques" sont cités 27 fois dans ce plan d’action, ils en constituent même l'un des dix-sept engagements (voir page 77).

L'engagement est de tisser des partenariats de long terme entre l’Etat et les porteurs de communs numériques libres.

  • Sous-engagement 1 : identifier les 10 logiciels libres indispensables du SILL et construire une offre d’accompagnement à la migration vers ces solutions. L’identification des 10 logiciels libres indispensables et la construction de l’offre de service « migration » doivent mobiliser les référents SILL et la communauté des DPSI de l’État ; ces deux communautés sont mobilisables via la mission « logiciels libres » de la Direction interministérielle du numérique et son département « Appui, conseil et expertise ». La construction de l’offre de service doit adresser des irritants identifiés par les administrations dans ces sujets de migration et proposer une méthode dont pourraient s’emparer librement les organismes publics.

  • Sous-engagement 2 : renforcer les coopérations entre l'Etat et les initiatives citoyennes porteuses de communs numériques, au service de l'intérêt général avec l’accompagnement de l’Accélérateur d’initiatives citoyennes. L’Accélérateur d’initiatives citoyennes est un engagement qui propose depuis 2022 un espace dédié au sein de l’Etat, où administrations et communs numériques peuvent se rencontrer et créer des liens durables. Pour cela, nous soutenons le développement de cas d’usages concrets dans l’Etat, avec les administrations qui utilisent des communs numériques.

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