Revue de littérature #76

Photo by Amanda Vick on Unsplash

ASDN #52 - Serge Abiteboul et François Bancilhon - "Vive les communs numériques !"

ASDN #52 - Serge Abiteboul et François Bancilhon - "Vive les communs numériques !"

ASDN #52 - Serge Abiteboul et François Bancilhon - "Vive les communs numériques !"

Transcription

Pour la 52ème édition d’ASDN, nous avons reçu Serge Abiteboul et François Bancilhon pour échanger autour de leur livre à paraître Vive les communs numériques ! Logiciels libres, wikipedia, le web, la science ouverte, etc (Odile Jacob 2024 – disponible le 28 février 2024).

La chercheuse Yamina Saheb lance un Laboratoire mondial de la sobriété : “On doit mener une révolution scientifique et culturelle”

Article de Novethic, publié le 10 mars 2024

Faire de la sobriété une feuille de route pour la métamorphose écologique et sociale. C’est le combat quotidien de la chercheuse Yamina Saheb, experte du Giec, qui ne mâche pas ses mots à l’heure d’alerter sur l’urgence climatique. Après avoir réussi à faire entrer le terme dans le rapport du Giec, elle vient de créer le Laboratoire mondial de la sobriété.

Novethic : Quelle est votre définition de la sobriété ? 

Yamina Saheb : La sobriété repose sur quatre piliers. Ce sont des politiques publiques et des pratiques du quotidien – les secondes étant induites par les premières – qui évitent en amont la demande en ressources naturelles, qui garantissent le bien-être de tous, une vie décente pour tous, et qui s’inscrivent dans le respect des limites planétaires et non pas seulement du budget carbone. Sans ces quatre piliers ensemble, on ne fait pas de la sobriété mais du greenwashing. Par exemple, si on prend la mobilité, des politiques de sobriété mettraient l’accent sur les transports publics afin de garantir une mobilité accessible physiquement et financièrement à tous, plutôt que de construire plus d’autoroutes. Idem si on prend le logement, on parle de crise du logement alors qu’on a beaucoup de mètres carrés déjà construits, pour lesquels on a déjà pollué, et qui sont aujourd’hui vacants. Et pourtant, les différents acteurs incitent à construire de nouveaux mètres carré, consommateurs de sol et de ressources.

Quel est le principal obstacle selon vous à de vraies politiques de sobriété ?

Quand on parle de sobriété comme c’est le cas en France, on réduit l’approche à l’aspect énergétique. Et on s’appuie pour cela sur des changements de comportement, ce qui fait peser la charge mentale de la transformation sur les citoyens. Or, ceux-ci se trouvent enfermés dans les normes sociales mises en place par l’industrie et les autorités, comme on le voit par exemple avec la voiture. On est enfermés dans notre façon de réfléchir. Un second biais est qu’on prend le problème à l’envers. Les différents scénarios de transition s’appuient sur le modèle existant et tentent de remplacer les énergies fossiles par des énergies bas-carbone. Mais ce qu’il faut d’abord, c’est réfléchir à la société qu’on voudrait avoir demain et ensuite construire des scénarios qui garantissent la continuité de la vie sur Terre dans les limites planétaires, cela allant bien au-delà des systèmes énergétiques.

Lire l'entretien en entier

Lowtechisation et Solarpunk contre Technosolutionnisme

Mise en ligne des ressources publiées par Stéphane Crozat, enseignant-chercheur à l'UTC, dans le cadre de son cours auprès des étudiant.e.s en licence Humanité de Université de Caen Normandie. Publication du 21 mars 2024. 

1. Contre le solutionnisme technologique (tout contre)

2. Ruée sur l'IA (pour quoi faire ?)

3. La technique n'est pas neutre (ça ne dépend pas)

4. Propositions de la lowtechisation (rediriger l'ingénierie)

5. Récits solarpunk (des imaginaires technologiques alternatifs)

Découvrir l'article