Présentation d'Osuny à l'événement J'innov Journées de l’innovation 2022

Les journées de l’innovation (J’innov) ont pour objectif de vulgariser, développer l’appétence et la performance numérique au cœur de l’enseignement. Les DSI, les enseignants et les responsables de l’industriel IT doivent contribuer aux moyens permettant à la nouvelle génération de créer le monde de demain. 

Osuny présentation J'innov

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Le présentateur prend la parole : Arnaud, je te laisse me rejoindre, tu es co-fondateur de noesya et tu vas intervenir aujourd'hui sur le thème Osuny, la plateforme numérique en open source. Donc voilà, t'as vu, on a mis le site pour pouvoir illustrer ce que tu vas nous montrer, le cas d'usage de l'IUT de Bordeaux Montaigne. Donc tu vas nous montrer ce qui a été, ce qui a été fait. D'abord Arnaud, première question est ce que tu peux nous présenter en quelques mots noesya. Quelle est la genèse et qui est noesya ? Vous faites quoi et pourquoi existez-vous ?

Arnaud Levy répond : Bien sûr. Merci Jacky de nous avoir donné cette opportunité d'échanger avec vous aujourd'hui, je suis content d'être là. Noesya, c'est une petite structure française, une Scoop, une structure coopérative de développement web. On est, on a démarré à cinq, on va être sept à la rentrée, puisqu'on intègre une doctorante en Cifre et une jeune développeuse en alternance. noesya, c'est issu d'un parcours avec deux aspects, deux côtés qu'on essaie de rejoindre. Le premier aspect, c'est une, 20 ans, une vingtaine d'années d'entrepreneuriat, de développement, de digitalisation, de marques de luxe. On a travaillé avec mon associé depuis 20 ans à accompagner des marques comme L'Oréal, des groupes comme LVMH dans des problématiques numériques de communication, de formation et d'IT, mais plutôt la partie un peu gadget de l'IT, la partie orientée com’. Donc pendant 20 ans, on a vu à la fois les exigences en termes de marketing et de communication et les problèmes induits pour les services SI. Voilà les deux mondes qui n'arrivaient pas forcément à se comprendre, qui en tout cas vivaient. Voilà, c'était un peu l'aventure. Et puis, de l'autre côté, le monde de l'enseignement supérieur. Ça fait une vingtaine d'années que j'enseigne en IUT à Bordeaux Montaigne, en IUT Métiers du Multimédia et de l'Internet et depuis 2018, j'en assure la direction des études. Et les choses se sont un peu précipitées avec d'un côté une perte de contrôle de la structure dans laquelle on était, qui a été rachetée un peu malgré nous. Et puis, de l'autre côté, les enjeux climatiques et sociétaux qui deviennent de plus en plus importants et l'impression d'un grand écart entre d'un côté, ce qu'on faisait dans le privé et de l'autre côté, ce qu'on faisait dans le monde de l'enseignement et de l'université qui était très important. Voilà donc on a essayé. En fait, on a créé cette structure avec l'idée de rejoindre les deux, notamment par le premier métier noesya, la création de commun numérique, c'est-à-dire la conviction qu'on a chez noesya, c'est qu’il y a un certain nombre. Pour que le numérique soit au service de tous, ce qui est extrêmement important, que le numérique ne soit pas une nouvelle source de problèmes. Il faut qu'il soit gouverné de façon commune dans la logique d'Elinor Ostrom. C'est-à-dire ? Il faut que le numérique soit à la fois technique et politique et pour qu'il intègre les dimensions d'accessibilité, de transparence, de sécurité, d'éco-conception. En fait, il faut arrêter de réinventer la roue dix fois et il faut plutôt essayer de gouverner correctement des solutions ouvertes. Donc ça, c'est un, c'est ambitieux parce que ça implique un certain nombre d'exigences de qualité. En fait, il faut que les solutions qu'on fabrique en commun soient meilleures que les solutions privées ou fermées. Et ça, ce n'est pas simple.

Le présentateur demande : Justement Arnaud, par rapport à ce que tu dis. Je sais que tu es très attaché au monde du libre. On a ce soir, on va recevoir Henri Verdier qui va parler de la souveraineté. Et ça pose aussi une question de souveraineté. En préparant cette intervention, et ça m'a fait penser à la table ronde qu'on est en train de faire ensemble. Est-ce que finalement, c'est le point culminant de la souveraineté, le monde du libre ?

Arnaud Levy répond : Alors, je ne sais pas. Je pense que c'est multiple, c'est-à-dire la souveraineté. On en parle souvent autour du numérique. Il ne faut pas oublier qu'un État est souverain de droit en fait. La question, c'est la capacité à opérer de façon autonome. Ce n'est pas une question théorique, c'est une question très pratique. Est-ce qu'on peut donc, est-ce que le libre permet d'opérer de façon autonome et résiliente ? Non, je ne crois pas que ça suffise. C'est une brique. C'est à dire que si on n'a pas accès au code source, on va être très, très embêté. C'est l'histoire du début de Stallman, si on ne peut pas réparer soi-même parce qu'on n'a pas accès au code, de fait, on est prisonnier. Mais le libre ne suffit pas. Il faut aussi avoir les infrastructures d'hébergement et il faut aussi avoir le savoir-faire ou les accès au savoir-faire. En fait, c'est un sujet qui fait toutes les étapes de la chaîne qui vont permettre d'être résilients et autonomes. Je partage l'importance de cette question. Je fais partie des gens qui trouvent que Verdier a fait un excellent travail. Et la Dinum, aujourd'hui fait aussi un excellent travail pour essayer de proposer des solutions de bonne qualité et c'est extrêmement difficile. Aujourd'hui, il y a beaucoup de choix entre une bonne solution, pas éthique, pas souveraine et une solution souveraine et éthique, mais qui marche vraiment moyennement. Et donc du coup pour les utilisateurs pour les DSI, c'est horrible comme choix. Qu'est-ce qu'on fait ? Clean et pourri ou, ou est ce qu'on fait un truc bien ? Mais on se retrouve avec Microsoft ou Google ou Zoom ? Enfin, l'enjeu pour nous et l'enjeu, la mission de noesya, c'est d'arriver à faire, alors petit à petit, on est tout petit, mais d'arriver à faire et notamment là, je vais vous parler de...

Le présentateur coupe Arnaud Levy : Justement, on va y revenir. Et un de vos premiers cas d'usage c'est l'IUT Bordeaux Montaigne et tu vas illustrer parce que vous avez, vous avez six valeurs que vous portez. Je peux les citer ? Et puis après tu détailles en montrant le site. Alors c'est l'accessibilité, la sobriété, donc là on est dans la partie RSE, la sobriété numérique, la qualité. On va voir en quoi, aussi ce site est qualitatif ? La souveraineté que tu as commencé à aborder, la liberté et la communauté. Maintenant, tu as ces six points et tu as le site de l'IUT Bordeaux Montaigne sur lequel vous avez travaillé pour illustrer ces propos. Est-ce que tu peux nous parler de l'accessibilité ?

Arnaud Levy répond : Oui, alors je pense que vous connaissez tous le sujet. En France, il y a 12 millions de personnes qui sont en situation de handicap. Et si vous regardez aujourd'hui les sites de nos établissements, dans la plupart des cas, il n'y a même pas de déclaration d'accessibilité et de pages accessibilité conformes au référentiel général d'amélioration de l'accessibilité, sans même parler, au-delà des, de la conformité aux exigences légales. Sans même parler de la réalité de l'accessibilité pour une personne qui essaierait de naviguer en étant aveugle avec un navigateur vocal. Bon, ça se passe mal, ça fait des années que ça se passe mal. Ça s'améliore doucement, notamment parce que nous écoles, qui travaillons sur le numérique, on forme pas très bien encore. On a beaucoup de progrès à faire pour former des professionnels qui arrivent avec ces enjeux déjà qui les sentent dans leur ventre et qui savent le faire avec leurs doigts, qui savent coder des choses qui fonctionnent et qui prennent en compte ces sujets-là. Ce qu'on essaie de faire avec Osuny. J'ai pas précisé, mais ça veut dire open source university. On traite des sujets, un peu des détails, on traite les trucs. Là, on.

Le présentateur précise : Ce que tu dis sur l'accessibilité. C'est vrai qu'aujourd'hui, dans tous les locaux, qu'ils soient privés ou publics. Là, l'accessibilité, en tout cas, ne doit plus être un sujet. Mais le web est un peu la partie oubliée.

Arnaud Levy complète : C'est à dire qu'il y a les mêmes règles sur le web, mais elles ne sont pas respectées et il n'y a pas, il n'y a pas de sanction. Donc du coup ça continue.

Le présentateur demande : Alors est-ce que tu peux nous expliquer par exemple sur le site de l'IUT.
Arnaud Levy répond : Alors oui, je peux expliquer concrètement. Et déjà, il faut dire que sur Osuny, le premier gros sujet c'est de proposer, de fabriquer des sites web pour les composantes, pour les écoles, pour les universités qui sont accessibles éco-conçues et qui ne sacrifie pas la dimension visuelle, la dimension, la qualité de navigation. C'est à dire qu'ils remplissent ces différentes cases avec un hébergement souverain et une solution open source. Donc voilà, en termes d'accessibilité, comment on fait ? C'est vraiment très simple. Il y a absolument rien de passionnant là-dedans. On prend le référentiel général d'amélioration de l'accessibilité et on essaye de faire en sorte que tout soit correctement fait. C'est d'une grande banalité, c'est à dire que les images doivent avoir des alternatives textuelles. C'est peut-être le truc le plus connu, mais ces alternatives textuelles doivent être signifiantes. Donc ça, c'est difficile, c'est une chaîne entière, c'est à dire qu'il faut que. Enfin, c'est difficile à faire bien. Il faut que le thème technique utilisé pour le site prévoit ces alternatives textuelles. Mais il faut aussi qu'au niveau du back office, je peux peut-être, si vous voulez expliquer le fonctionnement architectural d'Osuny, il faut que le back office aide les contributeurs. Parce qu'en fait, une grande partie du problème d'accessibilité vient du fait que les contributeurs en termes de contenu ne connaissent pas les sujets, ne sont pas eux-mêmes concernés et donc ils pensent que si par exemple sur ces balises ALT, ça devient une forme de religion absurde, il faut remplir la balise alt et donc les gens mettent photos d'un bâtiment. Mais en quoi cette d'un bâtiment donne de l'information et quelqu'un qui navigue ? Donc il faut arriver à comprendre donc ce qu'on fait pour gérer ça-

Le présentateur ajoute : Se mettre à la place.

Arnaud Levy reprend : Se mettre à la place, voilà. C'est beaucoup à la fois de culture et d'empathie. Et donc on aide. D'un côté, techniquement, on résout tout ce qui peut l'être. Ce n'est pas la partie la plus difficile, même si c'est déjà un sujet. Et de l'autre côté, le back office, Osuny c'est un headless CMS pour les sites web, c'est un CMS, c'est à dire qu'on a un CMS fabriqué avec Ruby on rails, en source ouverte qui est centralisé et qui va pousser des fichiers plats sur des repo git. Et à partir de ces repo git, on va faire des sites pré compilés. Donc en fait on héberge les sites sans aucune techno serveur, donc on a un gain de sécurité et de vitesse. On localise l'espace avec les utilisateurs à privilèges. Il est vraiment à un seul endroit et on a pas le système qu'on a avec par exemple avec WordPress, d'espaces d'admin et de site qui sont en fait le même système d'information. On les découple, c'est... Donc dans l'espace d'admin, on a des outils et des guides pour aider les contributeurs à faire du contenu accessible. Donc on a de l'analyse de contenu en direct. Qui dit Attention, vous avez mis une image, il n'y a pas de balise alt dans l'image, C'est bien si l'image est juste décorative. En revanche, s'il y a une info dans l'image, il faut la remettre et donc on guide pour chacune de chacune des choses. L'objectif étant d'arriver par le back office d'une part, à augmenter le niveau de culture des contributeurs et contributrices, et d'autre part d'arriver à une mesure approximative. Ça ne remplacera pas un audit RGAA mais à une mesure approximative du niveau d'accessibilité. Il y a certaines choses, on sait que ce sont des erreurs d'accessibilité et elles viennent du contenu, donc on peut les analyser. Voilà sur cet enjeu d'accessibilité.

Le présentateur ajoute : Merci beaucoup. C'est beaucoup plus clair sur la sobriété.

Arnaud Levy répond : Je sais pas si c'est vraiment beaucoup plus clair, mais c'est des éléments.

Le présentateur répond : Moi, je dis toujours que si j'ai compris a priori, tout le monde a compris.
Arnaud Levy reprend : Alors sur la sobriété, l'enjeu, il est multiple. Dans les DSI, il y a un focus sur les data center et sur les flux d'informations. Parce que vous gérez ces couches qui sont fondamentales. Dans l'empreinte globale du numérique, le problème principal, ce sont les devices, c'est qu'on utilise trop de périphériques et on les renouvelle trop vite, on les jette trop vite et donc on fabrique des montagnes de déchets qui en général ne sont pas en France. Et donc un des enjeux, OK, il faut que le site lui-même soit aussi peu consommateur de bande passante que possible. Donc là, il y a un certain nombre de techniques d'optimisation des images, des pictures et sources set. C'est OK, très bien, mais il faut aussi que les sites soient les plus rétro compatibles possible. Parce qu'en fait un site qui va tourner vite, qui va utiliser assez peu de javascript, qui va en fait éviter la stimulation de l'obsolescence par impression de truc qui marche pas quoi. Il faut que les sites marchent vite sur des vieilles machines. Donc là, ce qu'on a fait c'est que d'abord on a traité, on arrive à des pages qui sont en mobile en évaluation Google Lighthouse à moins de 500 k. Ça ne veut pas dire que forcément, toute la page fait moins de 500 k. Mais par exemple les images qui sont en bas. Donc si on ne nous scrolle pas, on ne va pas charger des trucs inutiles. On cherche toutes les images au format exact. On supprime l'auto play. Si des gens essayent de mettre des vidéos avec autoplay, on l'enlève. Ça peut créer des discussions avec les services communication, mais de toute façon, il y a des discussions à avoir avec des services de communication, on le sait. Donc voilà, on va diminuer ça et tester sur des machines très anciennes pour vérifier que l'expérience est correcte. En gros, si des gens avec de vieux téléphones ou des vieux ordinateurs arrivent à naviguer sans problème, eh bien, on fait un bon travail pour éviter d'inciter au renouvellement de matériel. Et ça, ça a un impact très fort sur la sobriété. D'après les chiffres de L'INR, de mémoire, c'est les deux tiers de l'impact du numérique.

Le présentateur demande : La qualité ?

Arnaud Levy répond : Alors oui, ce que je disais tout à l'heure sur le choix entre l'éco moche ou l'éthique moche et le truc qui fonctionne bien mais qui n'est pas éthique ou pas souverain, ça c'est assez tragique. C'est des choses que Kauffmann, par exemple, de Framasoft, vit en plein, c'est -à -dire, il y a des outils autour de la galaxie Framasoft, mais il y en a quasiment pas un qui est ergonomique. Donc on peut utiliser des choses. Comment on fait pour dépasser ça en fait, pour arriver en fait à des outils libres, éthiques, souverains, mais qui sont meilleurs en qualité ? C'est un chantier très ambitieux. Déjà, il faut de bons designers. Donc là, sur le site, on a commencé ce POC en se disant on va montrer que ça marche techniquement. Et puis ensuite, on fera un premier site qui sera facturé. Ce poc là, il est sur nos fonds propres et on verra pour améliorer le design au bout d'un moment, notamment en discussion avec la DSI. On s'est rendu compte qu'en fait non. Il fallait que ce soit déjà dès le premier POC correct ou vraiment pas mal visuellement. Donc on a fait travailler un très bon designer qui s'appelle Takumi Kobayashi, qui a une culture du web assez élitiste, dans la lignée d'une agence qui s'appelle Area17, qui fait un web de très haute qualité, très centré, système en termes de vision de design d'interface. Et on a fait cet exercice d'essayer d'arriver à quelque chose de clean. Donc je vais vous montrer quelques pages. Opla, ça scrolle vite. Je vais vous montrer plus lentement quelques pages avec des choses assez banales. Un soin particulier sur la typo. Là, quand on arrive la première fois sur la page, j'ai scrollé trop vite, on a quelques petites animations qui font plaisir au service communication. Il faut arriver à faire en sorte.

Le présentateur dit : Ce que tu veux, tu vas réconcilier les DSI et les services de communication, c'est beau ça.

Arnaud Levy répond : Alors, réconcilier, c'est ambitieux. Mais le constat, c'est qu'il faut leur donner un espace de liberté au service communication. Mais il faut que cet espace de liberté soit au bon endroit et sous contrôle. Donc on a fait un système qui, avec des systèmes de blog de contenu et ils sont entièrement libres au sein des blocs. Ils ne peuvent pas choisir les typos, ils ne peuvent pas casser les choses techniquement, toutes les images qu'ils envoient sont retraitées après, on ne peut pas faire confiance à un contributeur en fait, c'est la base. Donc du coup, il faut tout traiter derrière. Il faut verrouiller, conseiller et retraiter derrière techniquement. Donc là, on a des pages qui sont constituées voilà, de manière complètement libre. Donc on a, enfin les contributeurs ont la capacité à jouer avec des blocs de contenu. Voilà par exemple là, un bloc de timeline qui va permettre de raconter, enfin l'idée, voilà, des citations. L'idée, c'est de leur permettre d'être libres et de déplacer. Je peux vous montrer le cas sur la page d'accueil. Là, ils sont en train de jouer. Quelqu'un a joué entre temps, c'est -à -dire, ils voulaient mettre des symboles graphiques de l'IUT. Et donc, évidemment, la discussion est venue sur, est ce que vous pouvez nous mettre ça dans la charte graphique du site ? L'intégrer dans le thème mettre des puces qui sont un peu différentes. On a dialogué avec Takumi qui a dit ben non, c'est moche. Et donc on est revenu auprès du service com en leur disant : "Alors voilà, on a vu, en fait, c'est moche. Donc ce qu'on vous propose de faire, c'est plutôt de mettre les choses à l'intérieur des images que vous contribuez. Ah ok, bon. " Et les voilà partis pour essayer de faire des tests avec leurs images. On a sauvé la partie technique et structurelle, le design système et ils font ensuite la partie créative et ouverte au sein de ce cadre de technique et graphique. Une autre partie extrêmement importante, très orientée enseignement supérieur, c'est la structuration de l'offre de formation. Donc là, on a toute l'offre de formation qui est présentée. Donc là, je vais vous montrer la partie dont je sais qu'elle est pas mal remplie. En fait, dans le back office, on est compatible avec, en fait on a intégré à la fois les logiques de Qualiopi, les logiques de Lhéo et on est en discussion avec PC Scol pour être compatibles avec Pégase. C'est à dire qu'il s'agit que l'outil Osuny ne vienne pas poser des problèmes supplémentaires aux DSI qu'il s'intègre correctement en interopérant avec les outils déjà existants et en servant et consommant les API et les normes. En fait, l'idée, ça a pleins d'impacts autour, pas seulement sur la partie site web. Mais l'idée, c'est de faire correctement des briques qui ne sont pas correctement traitées aujourd'hui, notamment les sites web, et de s'interconnecter avec les briques qui fonctionnent déjà bien. Pour l'utilisateur, c'est assez simple, il va remplir, le contributeur, je veux dire. Il va remplir dans le back office des fiches de description, de formations, de diplômes dans lesquelles on va pouvoir indiquer les crédits ECTS, la durée, et cetera. Et puis ensuite, on a la partie plus créative ouverte avec des blocs où il va raconter ce qu'il veut, mettre des vidéos, des galeries. En fait, on sépare la dimension typée structurée de la donnée qu'on interopéré avec des consommations d'API, exposition d'API, banale en fait, et la partie Créative et open, open en termes de contenu qu'on gère avec des blocs. Voilà à peu près en termes de qualité, sachant que là, c'est dans le style de l'IUT. Mais évidemment, quand on travaille avec un établissement, on va commencer par intégrer dans un thème son, son système de design ou sa charte graphique, de façon à pouvoir après décliner et respecter. Ce n'est évidemment pas un thème unique.

Le présentateur reprend la parole : En termes de souveraineté. Alors on a commencé à en parler tout à l'heure. Quels sont vos engagements sur le sujet de la souveraineté ?

Arnaud Levy continue : Alors nous on vient de Heroku, et AWS donc probablement les meilleures solutions techniques dans leur domaine, mais parmi les pires au niveau résilience, autonomie et très questionnable sur le plan de l'éthique. Donc quand on a commencé ce projet, à vrai dire, avant de commencer Osuny pour un commun qu'on a développé avant qui s'appelle Ensemble à table, on a cherché des alternatives françaises et on est arrivé à la paire Skelingo et Scaleway. Scalingo est un pass français hébergé sur des datacenters outscale sécurisés, clean. Scaleway est un opérateur français de IaaS qui fournit de la ressource métal à peu près équivalent à AWS, mais pas aussi bien qu'AWS. Toute façon je ne crois pas que quelqu'un fasse aussi bien qu'AWS, mais c'est quand même déjà très très bien. Et puis nous on utilise l'object storage, alors ils n'ont pas de CDN encore. Donc on n'a pas pu s'appuyer là-dessus. Mais ça va venir. Et en attendant, pour la partie CDN, on a trouvé un acteur qui n'est pas français mais qui est suisse, qui s'appelle Key CDN et qui fournit un service qui est bien, qui se branche devant les bucket Scaleway. Donc on propose en fait d'un côté un hébergement souverain de l'ensemble de la chaîne d'administration avec une mutualisation des coûts. C'est évidemment des silos applicatifs, on a un pool de serveurs avec de l'auto scale et des silos, c'est une application de type multi tenante en fait avec des silos à l'intérieur de l'application, de façon à concentrer à la fois la charge sur les datacenters et la charge en maintenance. On est tout petit, on est cinq, bientôt sept, donc on ne peut pas se soigner correctement, des dizaines de serveurs différents. Donc l'idée c'est d'avoir cette admin mutualisée, ce qui est assez intéressant parce que tout le monde ne l'utilise pas en même temps et avec une forte pression. Il y a des périodes de charge et puis après ça ralentit. Donc le mélange multi tenantes et autoscale, c'est assez intéressant pour l'admin et ça concentre les problèmes de sécurité. Et pour l'hébergement de sites web, c'est du site pré compilé. Donc on met en place des github action ou des processus de CI sur Gitlab, c'est comme on veut, qui vont aller, à chaque fois qu'il y a un push sur le repo, à chaque fois qu'il y a un contenu nouveau, qui arrive, on recompile le site et on le renvoie sur un hébergement qui est géré par le système d'information. En fait, il suffit d'avoir des serveurs type Nginx ou Apache avec des accès ouverts type SSH, des accès sécurisés, pour qu'on vienne pousser des paquets de contenu qui ne présentent que très très peu de failles de sécurité puisqu'il n'y a pas de langage serveur et pas de base de données. Il n'y a pas de PHP, il n'y a pas de Java, il n'y a rien. C'est juste un vieux paquet de HTML comme il y a 20 ans. On y gagne en perfs écologiques et on permet aux SI. En tout cas, c'est les discussions qu'on a eu avec l'équipe à Bordeaux et à l'IUT notamment. Héberger du WordPress c'est mettre le doigt dans un engrenage, on n'a pas trop envie d'y aller. Héberger des paquets statiques, ça, ça va, ça ne fait pas peur et à juste raison, c'est sain. Donc voilà, en termes de souveraineté où on en est.

Le présentateur demande : En termes de liberté ?

Arnaud Levy répond : Tout le code est open. Tous les repos sont sur GitHub, c'est à dire à la fois le code de l'admin, Ruby on Rails, tout est là. Et puis le code du thème est le code par défaut. Si une personne qui souhaite utiliser Osuny et déployer un site avec Osuny ne nous demande pas de fermer le code de son site par défaut, il est ouvert. Donc là, le code de l'IUT est ouvert, le code du thème, on utilise Hugo qui est un système de génération statique appuyé sur le langage Go. Le thème Hugo est ouvert aussi et donc toutes les discussions peuvent être menées de manière vraiment très coopérative, de façon notamment à améliorer la performance écologique, améliorer l'accessibilité, améliorer l'ergonomie, et cetera sur les différentes briques.

Le présentateur précise : Il y a un aspect communautaire aussi.

Arnaud Levy rétorque : Oui, l'ambition pour créer en commun, c'est un programme qu'on s'est fixé sur trois ans. Je pense que ça va durer plus longtemps que ça pour le mettre en œuvre. Mais l'idée, c'est la première année de fabriquer un prototype, c'est à dire de montrer ce que ça fait. Ça fait.

Ça fait ça. Dit le présentateur.

Arnaud Lévy reprend : Notamment. Ça fait aussi de la gestion d'alumni. Puis, il y a des choses qu'on ne pensait pas forcément développer si vite au départ et en fait, on a eu des opportunités. Bon, euh, l'idée de la deuxième année, c'est de constituer un réseau d'appui. C'est pas avec 7 dev qu'on va réparer les sites des 60 universités françaises, les sites de toutes les écoles privées. En fait, on a fait une analyse d'estimation de l'impact carbone des sites web des 66 de mémoire université en France. En comparant avec le prototype Osuny il y a, il y aurait au-dessus de 8000 tonnes équivalent CO2 à économiser par an. Il faut tout réparer. Il faut que tous les sites soient accessibles. Il faut que tous les sites soient le plus sobre possible. L'ambition, c'est de constituer un réseau d'acteurs sur tout le territoire qui peuvent utiliser Osuny, comme ils utiliseraient WordPress. Et en troisième année, l'ambition, c'est de sortir Osuny de noesya, de créer un véhicule juridique spécifique. On pense aujourd'hui à une SCIC, une société coopérative d'intérêt collectif, et que tous les acteurs, toutes les parties prenantes deviennent sociétaires de la SCIC, deviennent associés de la SCIC, de façon à gouverner ce commun numérique pour l'enseignement supérieur. Comme à notre avis, il doit l'être, c'est à dire gouverné par les gens qui l'utilisent et qui le font. Les universités, notamment, les écoles et puis des parties prenantes qui peuvent être tierces, comme par exemple les étudiants, comme par exemple des gens qui représentent la sobriété numérique, qui représente l'accessibilité ou des gens qui représentent l'Etat dans la logique très DINUM ou Verdier, l'Etat plateforme. Voilà le plan.

Le présentateur ajoute : Je crois que c'est très clair. Merci beaucoup Arnaud. Merci d'avoir fait ce retour très détaillé mais c'est très intéressant. En plus on a tenu le timing. Est ce qu'il y a des questions parmi vous pour Arnaud, une question qui se pose suite à cette démonstration ? Oui, alors on va vous apporter le micro dans un instant. Nicolas si on peut avoir le micro s'il te plaît. Il est juste ici.

Quelqu’un du public pose une question : Bonjour, vous m’entendez ? Oui, merci, c'est très intéressant. Nous Wallix, on a la chance d'être souverains, j'espère éthique et puis un bon produit, puisqu'on est leader mondial, on fait partie des leaders mondiaux. Je suis très, j'adore l'Open source. Mais comme vous l'avez dit, ça nécessite quand même des compétences assez pointues. On sait qu'on va cruellement manquer de compétences dans les années à venir dans ce domaine. Est ce qu'on n'est pas en train de se tirer une balle dans le pied ? Tout simplement.

Arnaud Levy demande : C'est à dire avec l'idée qu'on fabriquerait des choses qu'on ne pourrait plus maintenir sur la durée ?

L’interlocuteur précise : Disons que ça va nécessiter d'avoir de plus en plus de compétences, parce que ça reste que, ça ne reste pas vraiment des produits l'Open source, ça nécessite des compétences bien spécifiques. Quand quelqu'un dans une société veut mettre un produit open source, on a des concurrents d'open source qui marchent. Mais ça nécessite dans ces sociétés des compétences particulières. Or, on sait que demain, on va avoir de moins de moins de compétences disponibles sur le marché. Parce que voilà, le marché est comme ça.
Arnaud Levy répond : C'est une inquiétude que je comprends qu'il me paraît un peu anglé par la position d'éditeur en source fermée. Beaucoup de projets open source, je crois que WordPress en est peut-être l'exemple majeur. Beaucoup de projets open source arrivent à tourner sans aucun problème, à gérer une communauté de développeurs et un certain nombre de projets open source sont portés par d'assez petites communautés et arrivent, c'est le cas d'Hugo par exemple, arrivent à surperformer des outils en source privée. Moi, je crois qu'il y a un problème fondamental éthique à la source privée, ce qui n'empêche pas les entreprises et les acteurs qui travaillent en sciences privées d'être éthiques. Ce n'est pas une attaque contre les personnes ou les structures, mais pour moi, en fait, des entreprises privées font un peu ce qu'elles veulent, les États non. On n'est pas supposés travailler, à mon avis, on n'est pas supposés alimenter des acteurs privés qui sont sur des modèles dont la lucrativité n'est pas limitée. Il y a un problème de fond à ça. De la même manière que la recherche ne doit pas être privatisée par les éditeurs. C'est des sujets de fond. Est ce qu'il y a une difficulté particulière à opérer l'open source ? Je ne crois pas et je pense que Wikipédia ou WordPress ou Linux, on en fait la démonstration assez éclatante. Il n'y a pas de problème particulier, il y a une pénurie de développeurs et c'est dur de trouver des bons développeurs dans tous les cas. Mais je crois que l'exemple qu'on a nous, l'essai que l'on fait de création d'une coopérative de développeurs et de traitement égalitaire et très transparent des dev. Concrètement, avant on était dans une société à lucrativité non limitée et non coopérative. On n'avait jamais de candidatures. Là, on a des candidatures spontanées. Simplement, je crois que, un projet qui a du sens avec des gens traités correctement. En fait, c'est une bonne manière d'attirer des développeurs et des talents. Et sur la durée, je crois.

Le présentateur demande : Jacky ?

Jacky prend la parole : La question est pertinente parce que, on a bien vu qu'effectivement les solutions du libre et mon expérience aussi de l'usage du libre, on le verra sûrement avec la société Cast. Effectivement, on peut avoir des produits du libre qui présentent des graves failles de sécurité. Tous les DSI ont été, comment dire, en stress au moment de Noël avec la faille de sécurité sur Log4J. Et bien c'était quoi ? C'était quand même des solutions du libre qui étaient quasiment embarquées dans toutes les DSI et dont les développeurs se sont arrêtés de maintenir le produit qui a créé des failles de sécurité et qui a failli effectivement, qui nous a fait tous très peur. Donc ça fait partie des limites du libre et et....

Arnaud Levy reprend : Chaque solution à ses limites de toute façon. Absolument.

Jacky continu : En tout cas, l'usage des outils de Cast aussi m'a montré qu'effectivement si on a des logiciels, du libre et que la communauté qui maintient est pas assez nombreuse, ça constitue effectivement une faille parce qu'elles étaient...

Arnaud Levy précise : Qualitative plus que nombreuse en fait.

Jacky reprend : Et donc c'est très bien que l'état investisse dans des solutions, du livre, et cetera, qu'on fasse la promotion pour des problèmes de souveraineté. Mais c'est vrai qu'on a un vrai souci quand on est avec le RGPD de ne pas mettre effectivement des logiciels qui exposent les données personnelles des agents de l'éducation nationale. C'est quand même des millions d'élèves et c'est un service public. Et ça, ça pourrait dégrader gravement l'image de l'éducation. Je pense que la frontière entre les deux. Tu l'as bien dit, soit un truc pourri et qui est libre et ou un produit très bien fini, mais avec des problèmes éthiques.

Arnaud répond : En fait, avant de développer cet outil, on a fabriqué dans le cadre de notre structure précédente un produit en SaaS et on a bénéficié de 5 à 6 audits de sécurité, dont un mené par Cap Gemini pour cette solution. Parce que quand on déploie des solutions en SaaS pour Dior ou des structures de ou Shiseido, ils ont ces inquiétudes non pas par rapport au libre, pour le coup, ça n'était pas libre. Mais en fait, c'est pas parce qu'une solution est en source fermée qu'elle est plus sécurisée ou plus sérieusement développée. Je pense que vous le savez tous, les failles de sécurité, c'est un problème permanent. Il n'y en a pas plus ou moins dans le libre ou dans la source fermée. C'est juste, ça dépend du travail, plus ou moins sérieusement fait et c'est extrêmement difficile. Vous êtes au courant mieux que tout le monde, je pense, de ces problématiques. Et comment faire pour que ce soit robuste tout le temps ? Je crois qu'avoir ce travail d'audit, de tests de pénétration de manière régulière, en fait, ça fait partie d'un produit solide. De la même manière qu'on n'a pas de code robuste, sans test automatisé et sans processus d'intégration continue. Je pense que ça, ça fait partie du travail de la constitution d'une bonne gouvernance, c'est-à-dire qu'il faut des acteurs de la sécurité. Moi, je serais absolument enchanté si on avait l'ANSSI dans le consortium lors de la création de la SCIC pour porter Osuny dans trois ans ou deux ans si tout se passe bien. C'est à dire que oui, c'est un sujet sérieux. Est-ce que le libre est un problème ? Non, pas spécialement. Le problème, c'est la qualité du code.

On a une autre question juste là. Annonce le présentateur.

Olivier Adam se présente : Olivier Adam, DSI de l'académie de Rennes. Merci pour la présentation très intéressante. Je reviens un peu sur la thématique du modèle économique. Et bon, on est quand même nombreux aussi à avoir connu des solutions qui se renouvelait de marché en marché et parfois en ayant des ruptures de solutions. Parce que bon, c'est la loi de la mise en concurrence on va dire. Je pense qu'aujourd'hui effectivement, il y a des vrais enjeux sur nos politiques publiques à avoir des solutions qui peuvent être pérennes dans le temps, sur lesquelles effectivement on puisse investir sur des communs. Ce qui nous empêche pas de faire appel à des industriels, évidemment pour les mettre en œuvre, pour les exploiter les administrer. Je pense que c'est très intéressant votre démarche parce qu'on voit bien qu'elle est tournée vers le fonctionnement des organismes publics qui sont adhérents à votre dispositif, si j'ai bien, si j'ai bien saisi, mais je pense qu'il faudra continuer à aller dans ce sens-là. Et il y a aussi une autre chose, c'est que ce soit des produits open source. Là, vous parlez finalement d'une micro-société, une coopérative. Donc au final, vous créez une entreprise. In fine.

Arnaud Levy répond : C'est une SARL en Scoop, donc c'est une entreprise tout à fait classique et une petite entreprise récente, donc fragile. Tout à fait.

Olivier Adam continue : Et il y a plusieurs comme ça solutions open source qui sont sorties quand même un peu de terre avec des communautés et aussi des acteurs, des acteurs économiques dans ces communautés, ça me semble très intéressant aujourd'hui. Voilà en tout cas merci.

Arnaud Levy précise : Oui, je n'ai pas précisé l'état des choses, mais aujourd'hui, il y a ce prototype et en fait, on est au début du parcours, on a, voilà, on a des solutions qu'on a développé, qu'on continue à maintenir depuis dix ans, par exemple dans le groupe L'Oréal. Donc on sait faire tourner des choses sur un temps relativement long. Dix ans en IT, c'est pas si mal et là, on redémarre quelque chose. Un projet qui est nouveau, alors on se connaît assez bien. On sait qu'on est sur le temps long, mais on peut tous passer sous un camion en fait. Donc à un moment, c'est pour ça aussi que ça passera, la robustesse la pertinence de la solution passera par la constitution d'un réseau d'appui territorial. C'est à dire que si ça dépend de nous et uniquement de nous, ça sera un échec. Il faut qu'on initie en portant la vision produit, en mettant en place le prototype, en démarrant, en amorçant la pompe et qu'ensuite on arrive à nouer un réseau de personnes qui utilisent l'outil. Du coup, en fait, ça marchera quand on sera plus nécessaire dans l'outil. Donc l'idée, c'est d'y arriver en trois ans, même si on sera ravi de continuer à en prendre soin et à l'améliorer. Il faut qu'on ne soit pas nécessaire et c'est ça qui rend l'outil résilient.

Le présentateur interroge Ludovic : Ludovic

Ludovic Cavalier se présente : Donc oui j'ai oublié de me présenter tout à l'heure. Excusez-moi donc Ludovic Cavalier, ministère de l'Éducation nationale. Je réagis un peu sur le modèle économique, alors j'ai un petit souci avec économique. Mais en tout cas, le modèle que vous prévoyez ? Le fait que vous allez enfin, vous avez pour objectif d'embarquer les 66 ou les 100 universités françaises et ça me semble effectivement être un des moyens pour asseoir votre activité, pour garantir la pérennité. On en a parlé tout à l'heure. Et finalement, est ce que ce moyen là, ce n'est pas également de faire contribuer les universitaires ? On cherche du dev de qualité, il y en a dans les universités.

Arnaud Levy : Oui, carrément. On peut même penser un petit peu plus loin. On a un ensemble de dossiers académiques. Il y a aussi des dev de qualité dans les DSI académiques. Oui, et à un moment donné, est ce que le modèle, ce n'est pas de se dire finalement, mes clients, les gens à qui je rends service contribuent avec de la main d'œuvre, des bras.

Le présentateur ajoute : C'est complètement l'idée.

Ludovic Cavalier précise : Et du coup, ça assoit un socle contributeur qui est quand même beaucoup, plus, beaucoup plus large, qui vous donne de la sécurité, quitte à jouer le coup d'après, qui serait une organisation peut être un petit peu différente, peut-être un peu plus économique avec des euros. Mais je pense qu'il y a un vrai coup à jouer en tout cas, lorsque à l'université de La Rochelle, vous allez proposer ce type de produit et que le DSI va calculer parce qu'il sait très bien le faire, l'économie de RH qu'il va pouvoir escompter en utilisant votre technologie. Finalement, cette économie de RH, est-ce qu'il ne peut pas la réinjecter dans le modèle.

Arnaud Levy répond : Bien oui, c'est complètement en phase. Là, on est une entreprise de prestation de services. Nous, on vit, On fait notre premier exercice fiscal en assurant la maintenance d'outils qu'on a déjà développés depuis des années, en faisant de nouvelles prestations de service, certaines super alignées avec nos valeurs et d'autres ben pas alignés. Mais il faut qu'on mange, donc fait ce travail. Aujourd'hui, vivre quand on est tous développeurs, c'est pas non plus un challenge. Il y a beaucoup de boulot. La question, c'est comment on arrive effectivement à intégrer les parties prenantes et une communauté de dev d'acteurs. Et puis il y a pas que le dev, des designers, des gens sur le contenu de l'animation de communauté, de la formation. Et oui, on aura réussi si ça devient une solution qui implique plein de personnes de différents horizons et dans laquelle je pense, que c'est difficile de construire une vision produite de façon coopérative, au début, je pense qu'il faut proposer quelque chose. Il faut fixer un socle. Et une fois que ce socle est fait, et s’il est pertinent, s'il rencontre une adhésion, alors je pense qu'au contraire, il ne faut pas, il faut que ça devienne une roadmap coopérative avec des contributions et des discussions. Voilà, on est dans l'étape du socle et on cherche des gens qui vont avoir envie de faire un prototype, qui vont avoir quelques budgets pour tenter de le faire avec un peu plus d'échelle et qui vont du coup permettre de faire grandir le projet et devenir des pivots de la future communauté si ça fonctionne. Là, on voit que les résultats techniques sont bons. Maintenant, il n'y a pas que la technique, il y a des dimensions humaines, politiques, relationnelles et un bon système numérique intègre tout ça.

Le présentateur clôture : Merci beaucoup. On peut applaudir Arnaud pour ton retour d'expérience.